UN POUVOIR LOCAL VERROUILLÉ, ALIGNÉ SUR MACRON
Quand, dans la démocratie, les pouvoirs sont confisqués par un seul homme, elle
s’abîme. Depuis le début du mandat, Rodolphe Thomas s’est éloigné des habitants et
aligne ses politiques sur celles de ses amis au niveau national, François Bayrou et
Emmanuel Macron. Le discours est trompeur, la réalité pour Hérouville bien triste.
GOUVERNER SEUL, CE N’EST PAS GOUVERNER MIEUX
Les « tournées de quartiers » organisées par le maire auraient dû être des temps d’écoute
des habitants. Elles se sont résumées à 90 minutes de monologue, sans réelle place pour
la parole des Hérouvillaises et Hérouvillais. Sur des sujets majeurs comme la sécurité, nous
attendons toujours des réponses concrètes.
Les décisions continuent d’être prises sans dialogue, sans concertation, sans
transparence. Un exemple récent ? La construction d’un parking sur un espace vert à
Lebisey, lancée malgré l’opposition des riverains ; un chantier stoppé grâce à leur
mobilisation. Résultat ? De l’argent public gaspillé par l’équipe municipale.
D’autres décisions interrogent aussi. L’attribution gratuite d’un équipement municipal à
une entreprise liée à un élu, sans respecter des règles posées par la mairie, pourrait
révéler un conflit d’intérêts. Cela affaiblit la confiance dans l’action publique et rappelle
l’affaire Mut’Com, révélatrice des dérives dans la gestion municipale. L’éthique publique
impose des règles claires, identiques pour tous.
UNE MAJORITÉ LOCALE ALIGNÉE SUR LES RECULS NATIONAUX
La majorité municipale se dit écologiste. Mais elle appartient au camp présidentiel, celui
d’Emmanuel Macron et de François Bayrou, qui vient de voter la loi Duplomb,
réautorisant des pesticides dangereux, en contradiction avec toute ambition écologique
sincère. Cette régression a provoqué une mobilisation citoyenne massive.
Même contradiction sur l’école : la majorité se dit attachée à l’éducation, mais reste
silencieuse face aux baisses de moyens. Cela affaiblit enseignants, élèves et familles.
Et sur le pouvoir d’achat, le fossé est tout aussi évident. Les partis qu’elle soutient
préparent un budget 2026 injuste : suppression de jours fériés, baisse des allocations
chômage, réduction des aides sociales. Peut-on défendre les Hérouvillais tout en
soutenant ces politiques ?
UNE GOUVERNANCE QUI S’ÉPUISE
Le départ du quatrième Directeur Général des Services en cinq ans reflète une
instabilité inquiétante. Les cadres passent, les décisions restent opaques. Pendant ce
temps, les difficultés s’accumulent pour les habitants : insécurité et incivilités, logements
dégradés et des bailleurs souvent peu réactifs, nuisances… et des réponses souvent
approximatives.
Nous saluons le soutien à la rénovation énergétique dans certaines copropriétés même si
cela reste insuffisant. L’écologie ne peut être une vitrine : elle doit devenir un projet
global, juste et partagé.
Nous regrettons aussi le rejet par la majorité d’une motion appelant à un cessez-le-feu à
Gaza et en Cisjordanie, à la suspension des livraisons d’armes à Israël, et à la
reconnaissance de l’État palestinien. Ce refus d’une position éthique et fondée sur le
droit est un manque de courage politique.
CHANGER DE CAP, ENSEMBLE
Rodolphe Thomas, soutien de François Bayrou et allié d’Emmanuel Macron depuis 2017,
a fait un choix politique clair. Il engage la ville dans une direction injuste et déconnectée
des besoins réels.
Nous pensons qu’une autre manière de faire est possible : plus juste, plus transparente,
plus proche des habitants. Une ville gérée avec les citoyennes et citoyens, pas contre
eux. Nous continuerons à défendre une ville qui écoute, respecte et agit. En cette rentrée,
nous souhaitons à chacune et chacun du courage, du soutien et de la confiance. Nous
restons à vos côtés.
Pour « Le Rassemblement Citoyen pour Hérouville » :
Vincent LOUVET, Hélène FREREUX-CHATELIER, Jean-Christophe GAUCHARD,
Elise CASSETTO-GADRAT, Smaïl CHADLI, Conseillers municipaux